Accès aux crédits bancaires : Après l’adhésion du Congo, le Fagace lance ses activités dans le pays.
Le Fagace a organisé une journée portes ouvertes, à Brazzaville, pour faire connaître ses activités. Cette journée s’est déroulée sous forme de conférence débat, le mercredi 18 juillet 2012, à l’auditorium du Ministère des affaires étrangères et de la coopération, et a été animée par Henri-Marie Dondra, directeur général de Fagace, et Abdoulaye Bio Tchane, ancien directeur du F.m.i pour l’Afrique et ancien président de la Boad (Banque ouest-africaine de développement), en présence de Jean Raymond Dirat, directeur de cabinet du ministre des finances, du budget et du portefeuille public, qui a présidé la cérémonie d’ouverture.
Près de deux cents participants (opérateurs économiques, des cadres de l’administration publique en charge des questions économiques et financières, des cadres de banques, etc) ont suivi la journée portes ouvertes du Fagace. La conférence-débat avait pour thème: «La garantie, un instrument essentiel pour le financement des projets de développement en Afrique: expérience du Fagace».
A cet effet, Henri-Marie Dondra et Abdoulaye Bio Tchane ont parlé des activités du Fagace, notamment ses mécanismes d’intervention en Afrique.
Créé le 10 février 1977, à Kigali, au Rwanda, pour soutenir le développement économique de l’Afrique, le Fagace offre des avantages de garantie, pour permettre aux P.m.e (Petites et moyennes entreprises) d’accéder aux crédits bancaires. Car, l’absence de garantie ne permet pas aux banques d’oser financer et accompagner des entreprises. L’objet du fonds est de contribuer au développement économique et social des Etats membres, pris individuellement ou collectivement, en participant au financement de leurs projets de développement ou en facilitant leur réalisation par des mesures d’accompagnement comme la bonification ou l’allongement de la durée des crédits.
«Cette journée a été inscrite dans la droite ligne de la politique de développement économique du Congo. Le Fagace a une grande expérience en matière de garantie dans les Etats membres. C’est un véritable outil d’intégration, avec un capital qui est porté à 200 milliards de francs Cfa, en 2011. Le fonds a mobilisé 1000 milliards de francs Cfa en faveur des Etats membres. Le Congo a adhéré au fonds il y a un an, devenant ainsi le 13ème Etat membre du Fagace. Son entrée a fait que le fonds compte, actuellement, quatorze Etats, dont quatre de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale)», a expliqué Henri-Marie Dondra.
A son tour, Jean-Raymond Dirat a donné le sens de l’engagement du Congo à ce fonds. «Le ministre tient, énormément, à la modernisation de notre économie. Le Congo a une faiblesse en matière de financement de nos entreprises, notamment les petites entreprises, qui ont des difficultés d’accéder aux crédits bancaires. Grâce à cet instrument, nous avons, désormais, une porte qui s’ouvre un peu plus à nos entreprises, pour qu’elles aient des facilités d’améliorer le niveau de leurs activités. L’occasion est, donc, donnée aux opérateurs économiques congolais pour avoir les possibilités de pouvoir profiter, totalement, de cet outil, qui est en train d’être vulgarisé au Congo», a-t-il déclaré.
Le fonds est ouvert aux Etats africains et non-africains, ainsi qu’aux institutions financières internationales. D’après son directeur général, son capital pourrait passer de 200 à 500 milliards de francs Cfa, d’ici à trois ans, selon les perspectives. Le Fagace intervient dans des domaines comme l’industrie, l’agriculture, l’élevage, l’agro-industrie, les télécommunications, l’énergie, les transports, le commerce, le tourisme et l’hôtellerie, les petites et moyennes entreprises de production de biens et services. C’est une institution mise en place par des Etats africains pour donner cette garantie qui manque aux entreprises, d’accéder aux crédits, afin de financer leurs projets de développement.
Pays membres : Congo Brazzaville
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