Mauritanie
Population : 4.74 millions En 2022
PIB : $9.78 milliard(s) En 2022
Croissance du PIB : 6.4% En 2022
Inflation : 9.5% En 2022
SEM Mohamed Ould GHAZOUANI
Président de la République
Le pays en bref
Pays essentiellement désertique, la Mauritanie dispose de grandes étendues pastorales et de seulement 0,5 % de terres arables. Avec environ 4,8 millions d’habitants (2021) et une densité de 4 habitants au kilomètre carré, il s’agit de l’un des pays les moins densément peuplés d’Afrique. En outre, plus de la moitié des Mauritaniens (56 %) vit en zones urbaines (2021).
Situation politique
Le cycle politique de la Mauritanie prendra fin en milieu 2024. Nommé en août 2020, le Premier ministre Mohamed Ould Bilal pilote la mise en œuvre du Programme prioritaire élargi du Président de la République Mohamed Ould Ghazouani. Ce programme, dont les priorités sont l’éducation et la justice sociale, donne un rôle clé au secteur privé et à un développement du potentiel des ressources naturelles du pays.
Situation economique
- La croissance est passée de 2,4 % en 2021 à 7,1 % en 2022, soutenue par l’augmentation des exportations du côté de la demande et par l’expansion des secteurs agricole et extractif du côté de l’offre. En 2023, la croissance économique devrait ralentir pour atteindre 4,3 %, en raison d’une croissance plus faible dans l’industrie extractive, résultant d’une baisse de la production de minerai de fer et d’or, ainsi que d’une baisse de la production agricole. L’inflation moyenne annuelle a atteint 9,5 % en 2022 et devrait diminuer à 6,0 % en 2023, à mesure que les pressions extérieures sur les prix s’atténuent.
- Le solde budgétaire global a enregistré un déficit de 3,0 % du PIB en 2022, contre un excédent de 2,2 % du PIB en 2021, en raison de l’augmentation des transferts et de la baisse des recettes. Le ratio dette/PIB est resté stable en 2022, autour de 44,7 %. L’évaluation de la viabilité de la dette réalisée conjointement par le FMI et la Banque mondiale en janvier 2023 indique que le risque de surendettement global et extérieur est modéré, alors qu’il était élevé dans l’évaluation précédente, grâce à la récente restructuration de la dette et à l’amélioration continue de la gestion du risque budgétaire. Le déficit budgétaire devrait diminuer pour atteindre 2,9 % du PIB en 2023, grâce à la baisse des dépenses courantes, tandis que le ratio dette/PIB devrait légèrement augmenter pour atteindre 46,8 %.
- Selon les estimations, le déficit des comptes courants s’est creusé pour atteindre 12,7 % du PIB en 2022, contre 8,1 % du PIB en 2021, en raison des prix élevés des importations d’énergie et de denrées alimentaires et de la baisse des prix à l’exportation. Le déficit devrait être financé par des investissements directs étrangers dans l’industrie extractive et des emprunts des conditions favorables.
Perspectives à moyen terme
Les perspectives à moyen terme sont largement favorables mais sujette à des risques baissiers. Sur la période 2024-2025, la croissance devrait être de 6 % en moyenne (3,4 % par habitant), grâce à l’augmentation de la production d’or et de fer, au début des exportations de gaz et à l’augmentation de la production agricole. Le début de la production de gaz pourrait dégager une marge de manœuvre budgétaire de 0,5 à 1,2 % du PIB par an pour soutenir les dépenses d’infrastructure.
L’inflation moyenne pourrait atteindre 6 % en 2023, sous l’effet de la baisse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, et tomber progressivement à 2,5 % d’ici à 2025. Le déficit commercial devrait se réduire après 2023 grâce à l’augmentation de la production de fer, aux exportations de gaz et à une croissance plus forte en Europe (2025), qui devraient compenser la baisse des prix des produits de base et le ralentissement de la demande de la part des principaux partenaires commerciaux en 2024. Les risques liés à un ralentissement dans la zone euro et en Chine, si la demande extérieure pour les exportations diminue, ainsi que les vulnérabilités aux chocs climatiques et à l’insécurité régionale, continuent de peser sur les perspectives.
Situation Sociale
Les effets négatifs de la pandémie sur l’économie ont rejailli sur le marché du travail ainsi que sur les conditions de vie et le bien-être de la population. La COVID a entraîné une hausse du taux d’extrême pauvreté, qui devrait atteindre 6,3 % en 2022 selon les estimations.
Selon l’indice de capital humain de la Mauritanie, un enfant qui vient au monde aujourd’hui n’atteindra que 38 % de sa productivité à l’âge adulte. Le nombre d’années de scolarité corrigées en fonction des acquis est de 4,2 par enfant en moyenne, tandis que 25 % des enfants souffrent d’un retard de croissance dans un contexte de dépenses publiques de santé et d’éducation relativement faibles. À 7,5 % du PIB, les dépenses d’assistance sociale sont élevées pour la région et les dispositifs actuels de protection sociale concernent 47 % du quintile le plus pauvre, soit l’une des meilleures couvertures régionales (voir également la rubrique « Résultats »).
Dernière mise à jour: 29 sept 2023
Source : Banque mondiale